Comment détourner les mangas pour apprendre la japonais ?

Je me souviens de mes années de lycée. J’étais sans le sous et j’avais du mal à trouver un job d’été. Alors je profitais de la famille à l’étranger. Je prenais un billet d’avion EasyJet pour crécher chez un cousin à Manchester.

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De là je cherchais un travail. Cela me permettait de me confronter à l’anglais Mancunien (l’accent de fou, en arrivant vous vous demandez si vous ne vous êtes pas trompé d’avion, si c’est vraiment l’anglais qui parlé ici ?). Et de remplir ma tirelire. Un tirelire que j’allais ensuite casser à la Fnac et dans d’autres librairies. Ce que j’achetais ? Des mangas…

 

Au lycée, j’étais dans une toute petite classe. Nous n’étions que 15. Et a première vu, j’étais le seul fan HARDCORE du japon et des mangas dans ma classe. Cela ne m’a pas empêché de convertir 70% de la classe. Je pense que GTO m’a bien aidé dans cette tâche. Très vite, je me suis transformer en « mangathèque », puis en « médiaanimethèque ». Lorsque j’eus décidé d’investir dans des packs de 100 CD à Mongallet (J’aurai du faire payer avec des abonnements au mois, lol). J’étais devenu une sorte de « Japanevangelist »… Je crois que je le suis toujours un peu non ? Ça devait être mes premiers sermons ou truc du genre…

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Je partageais avec plaisir pour plusieurs raisons. La première c’est que c’est toujours sympa de rigoler entre potes d’un passage qui vous a fait faire les abdos pendant 5 minutes non-stop. La deuxième, c’est qu’une fois lu, je n’avais pas de place pour les stocker à la maison. La troisième (moins avouable) je dessinais en classe de Français. Vraiment pas top, mais j’arrivais à faire des copies de manga vraiment pas mal… (D’ailleurs si vous voulez apprendre le manga. Vous devez visiter emangaka.com)

Ce petit trafic a continué comme ça jusqu’en fac.

Mais un jour, tout s’est arrêté brutalement. Je n’ai plus acheté un seul manga…

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Premier voyage au Japon

 

En 2005, j’effectuais mon premier voyage au Japon. J’avais emmené avec moi 2 mangas pour lire dans l’avion. Mais dans l’excitation et l’attente du voyage, je n’ai pas ouvert une seul page. Je passais mon temps accrochée à au hublot. Pressé d’arriver et de fouler le sol nippon pour enfin arrêter de vivre le Japon par procuration.

 

Ce fut une expérience inoubliable. En partant, j’avais quelques a priori et même certaines peurs. Peur d’être déçu. Peur de m’être trompé de pays, de passion et de devoir accepter la dure réalité : Le Japon c’est pas pour moi !

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Heureusement, j’avais peur pour rien. J’avais fait mes devoirs. Je savais quoi attendre du Japon. Je n’eus aucune surprise négative. A vrai dire ce fut même le contraire

 

Des nombreuses choses que j’avais lues. Comme le faites que les japonais ne s’assoient pas à côté des étrangers, etc… Il s’avérait que ce soit incorrect (pour moi). J’en disais quelques mots dans cet article sur le racisme au Japon.

 

En clair, je m’attendais à des problèmes qui ne sont jamais arrivé. A l’inverse, j’ai fait des rencontres et des découvertes qui m’ont ouvert des portes que je n’aurai jamais imaginé possible avant de partir.

 

Des japonais super sympa qui vous invitent CHEZ EUX. D’autres qui vous guident jusqu’à là où vous voulez aller (en allant clairement dans le sens contraire de là où ils se dirigeaient). Des étrangers aux Japon qui sont souriant, qui vous aident et donnent de précieux conseils. C’était un pays qui devait difficile de quitter sans un gros pincement au cœur…

 

D’ailleurs ce n’est pas un pinsement qui vous attend à CDG. C’est une grosse baffe. Vous n’êtes d’un coup plus fier d’être français. Vous devez belge, suisse, luxembourgeois (^_^)v . Il faut vraiment faire quelque chose pour CDG. C’est quand même une honte pour la capital la plus visité du monde. Entre CDG et le RER B je ne sais pas lequel des deux fait le plus mal aux dents...
Tous les étrangers vous le disent, ils évitent cet aéroport comme la peste…

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Retour difficile à la réalité quotidienne

 

Le retour fut très très dur. Psychologiquement parlant je n’avais plus aucune motivation. Sauf, celle de retourner le plus vite au Japon. Mais sans argent, sans diplôme Bac+3, sans parler la langue, ce n’était qu’une idée folle.

 

Aussi paradoxale que ça puisse paraître. Je n’arrivais plus à lire ou à ouvrir un manga. C’était tout fade. Ca n’avait plus le même goût. Je ne voulais plus vivre le Japon par procuration. Ce que j’avais vécu en VRAI. C’était trop bien. C’était encore mieux qu’un manga.

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Alors le peu d’argent qu’il me restait j’ai acheté des livres de japonais. Vous connaissez la suite…

 

Aujourd’hui les mangas et moi nous sommes de nouveau copains. Mais j’ai développé un syndrome tokyoïteassez différent du syndrome de Paris quand même. Vu que je n’ai pas de place physique j’achète la version électronique.

 

Pourquoi j’achète des mangas alors que je peux les lire gratuitement ?

 

Je fais les deux. Le seul truc c’est que lorsque j’achète un manga, c’est en japonais. Du coup en lisant, c’est comme un manuel de japonais mais beaucoup plus intéressant. Au moins je suis sûr de le finir celui-là.

C’est un excellent moyen pour augmenter son vocabulaire. En lisant, votre cerveau mémorise à votre insu (en mode Richard) la structure et la logique de la langue. Ça a l’air magique comme ça mais c’est très puissant. Parce qu’ensuite, quand vous vous mettez à parler japonais. Tout seul sans aucune aide extérieur, cette structure et cette logique ressortent sous forme d’intuition.

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Par exemple, lorsque vous faites phrases mais que vous ne savez pas pourquoi. Ça sonne faux. Vous sentez que vous avez fait une erreur ou que ce que vous dites est bizarre. Et plus tard, quand vous confirmez avec un japonais ou un japonisant, il vous confirme ce que vous pensez intuitivement.

Cette intuition, c’est en vous confrontant le plus possible à la langue que vous allez pourvoir la développer, l’affûter, l’aiguiser et la polir. Jusqu’à ce qu’elle devienne aussi tranchante que les fine lames japonaises.

A ce moment là, tous se fera en arrière-plan. Vous serez capable de parler japonais couramment. Le filtrage des mauvaises phrases et expressions aura déjà été fait. Vous n’aurez plus qu’à « Warau »(rire) avec vos amis en faisant des « Oyaji gyagu »(blague ringarde sur des jeux de mots).

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Au boulot,

Wilde.

Pour vous aider à bien démarrer ou progresser dans votre l’apprentissage du Japonais. Je vous offre ce livre, (normalement vendu 2,99), dans lequel j’aborde les 4 piliers pour apprendre le japonais en autodidacte.

Vous pouvez télécharger votre copie ici

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Apprendre_le_Japonais_en_Autotdidacte - cover

Le truc c’est de lire, et ensuite d’appliquer.
J’ai essayé de rendre la lecture facile et le plus intéressant possible.

J’espère que cela vous permettra de passer à un autre niveau. Ayez confiance en vous!

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A lire absolument :

Visajapon — le blog pour rester motivé et poursuivre ses rêves au Japon.

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