Le Japon est-il une drogue ?

Cela fait quelque temps que je n’ai pas écrit.  Je profite d’une réorganisation de mon espace de travail pour rattraper mes emails et toute ma liste de tâches inachevées. Je me suis souvenu d’un sujet qui me brûle les lèvres depuis plusieurs années… A savoir le japon est-il une drogue?

Certains d’entre vous qui sont déjà allez au Japon savent de quoi je parle. Ces sentiments de déchirures, de regrets, de dégoûts, d’incompréhensions, de dépendance et la dépression que l’on éprouve à l’approche de la date de retour en France alors qu’on effectue son premier voyage.
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 Qu’est-ce qui m’attend à mon retour ?

Pourquoi je rentre? Qu’est-ce que je vais faire ? Ça va encore être la galère là-bas !

  • Le RER,
  • le job de merde,
  • les odeurs,
  • la crasse,
  • la saleté,
  • les contrôleurs,
  • etc…

C’est vraiment une expérience dramatique, très difficile à vivre. Lorsque j’en discute avec des amis, des lecteurs du site je retrouve toujours les mêmes impressions.

Souvent accentué avec la durée plus ou moins longue du voyage. Revenir et se réhabituer à son environnement est quelque chose d’assez difficile à imaginer lorsqu’on ne la jamais vécu.

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De l’euphorie à la routine du quotidien

Mais c’est un fait. Après les moments d’euphorie du premier voyage, longuement, très longuement attendu, on se retrouve dès l’approche du retour à commencer à tomber dans un état dépressionnaire rien qu’en pensant au retour.

Pour ma part, j’avais commencé à faire des cauchemars avant même de rentrer. J’anticipais le retour à l’Aéroport Charles de Gaulle, l’accueil réservé dans notre beau pays, les gens, les odeurs, les voix, les insultes. Je repassais mes journées en boucle dans ma tête. J’anticipais ces moments où j’allais devoir travailler de nouveau comme un tortionnaire pour gagner un croûton de pain.

N’ayant pas diplôme autre que le bac lors de mon premier voyage et n’ayant plus de sous, je n’avais pas d’autre choix que de rentrer. Arriver à Charles de Gaulle ce qui devait arriva, je commençais à vivre exactement ce que j’avais envisagé. Ma dépression c’est presque immédiatement transformé en manque.
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En manque de Japon

Un manque de Japon, je voulais alors y retourner le plus vite possible. Même sans objectif précis, sans parcours ni même stratégies, je voulais tout bêtement et simplement retourner au Japon, comme un camé veut sa drogue.

Je n’avais pas les moyens, et la somme pour repartir est tellement importante qu’il m’était alors inenvisageable d’y retourner sous peu. De plus, je devais continuer mes études.

Le jour suivant mon retour, je devais aller travailler dans mon centre d’appel. J’y suis retourné. J’ai fait le job.

Mais j’étais tellement mal à l’aise que je n’y suis pas retourné le lendemain, ni le jour n’après, ni le suivant. A vrai dire, je n’y suis plus jamais retourné.

Je ne voyais plus l’intérêt de mon emploi, plus de raisons de faire des efforts, plus de raisons de faire quelque chose qui ne me permettrait pas de repartir au Japon pour y rester durablement.

Ce malaise, ma même amener à être déscolariser pendant toutes cette année-là. Hormis quelques cours du CNED mon année fut totalement à côté de la plaque…

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Et si j’avais eu les moyens de repartir ?

Le manque d’argent, c’est lui qui m’a empêché d’y retourner. Ayant arrêté mon seul job, je ne pouvais donc plus me payer de billet d’avion, ni d’hôtel et autres.

Mais pour d’autres qui n’ont pas eu ces problèmes, ce fut une autre histoire. Certains se sont retrouvés à partir 3 fois la même année, à trois mois d’intervalles ! Sérieusement !

Certains après un an au Japon n’ont même pas pu rester une semaine en France et ont repris un billet d’avion 5 jours plus tard ! Je n’exagère pas un seul jour.

 

Alors ma question à vous qui lisez ces lignes et qui êtes allés au Japon, pour vous

le Japon est-il une drogue (surtout après le 1er voyage)?

Avez-vous ressenti ce déchirement, ce dégoût, ce manque une fois retourner dans votre pays ?

 

PS: Attention, j’adore la France et j’apprécie d’y retourner autant que je peux, je souligne simplement le clash terrible entre l’euphorie du premier voyage et le retour sur terre dans le train du quotidien qui n’a rien d’aussi sexy. Une vraie claque.

 

Wilde


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