Vivre au Japon – Jour 5 : Réussir UN entretien, c’est tout ce dont vous avez besoin

Quand je suis arrivé au Japon avec mon Working Holiday. Je me suis installé, puis j’ai tout de suite commencé ma recherche d’emploi. Ayant déjà repéré le terrain avant de venir, j’ai rapidement eu des entretiens

Mais entre le moment où j’ai eu ces premiers entretiens, et le moment où j’ai réussi, il s’est passé 3 mois. J’ai fait de nombreuses erreurs, mais j’ai aussi appris beaucoup. C’est ce qui m’a permis de finalement trouver un emploi au Japon.

La première erreur que j’ai faite, c’est que j’ai surestimé mes capacités. En arrivant, je parlais un peu japonais, j’avais déjà fait un stage d’un mois à Osaka, et j’avais déjà des entretiens prévu avec des entreprises à Tokyo.

Je me disais donc, qu’en 2 semaines ça allait être plié. Mais je ne réalisais pas à quel point ce serait difficile. A vrai dire, les premiers signes me montraient tout le contraire…

Lorsque vous passez par un cabinet de recrutement, vous avez un premier entretien avec le cabinet. Cet entretien vise à cerner vos attentes, afin de vous proposer des offres qui y correspondent le plus. Il arrive même que si votre profil est intéressant, on vous propose de travailler dans l’un de ces cabinets.

Le premier cabinet dans lequel je suis allé, je me suis fait détruire… Mais à la fin, on m’a quand même propose un emploi à mi-temps. C’était mon premier entretien, ce n’était pas ce que je recherchais, j’ai donc refusé.

Mais le second entretien, je me suis vu proposer une offre pour travailler chez Google. J’ai dit que je n’étais pas intéressé… (Non mais il ne faut pas abuser quand même, LOL). J’ai dit YES ! OF COURSE. Google était intéressé par mon profil, j’ai passé un entretien la bas.

L’entretien, s’était bien passée, mais après j’ai déconné.
J’ai attendu
J’ai attendu pendant 1 mois la réponse… qui s’est avéré négative.

J’ai foutu un mois de recherche en l’air comme ça… Je continuais de postuler, mais je n’étais plus à fond. Et quand au bout d’un mois, la réponse négative est arrivée, j’étais abattu.

Vous ne voulez pas vous retrouvez au Japon avec 300 euros en poche et plus que 2 mois avant de vous retrouver à la rue. Donc la deuxième chose à ne pas faire, c’est d’attendre. Même si c’est la boite de vos rêves, le poste de vos rêves, n’attendez pas la réponse.

Continuer de chercher, continuer de passer des entretiens. Si vous trouvez entre temps, vous aurez alors le choix. Vous pourrez arrêter votre période d’essai et aller là où vous le voulez.

La troisième chose sur laquelle j’ai déconné au début, c’était mon niveau de japonais. Je pensais qu’il était suffisant pour travailler au Japon. Ou du moins pour trouver un emploi sur place. Car c’est ce que mes amis japonais me disaient.

Dans les faits, mon japonais était à peine suffisant pour faire un Baito. Je pouvais comprendre et participer à une conversation, mais je n’avais pas le vocabulaire professionnel requis pour travailler dans une grosse boite.

N’ayant pas les moyens de me payer une école de japonais…** je me suis rabattu sur l’achat de 2 livres de Keigo** que j’ai trouvé à la librairie du Hankyu, à proximité de la gare d’Oume-shi, là où j’habitais à l’époque.

Entre la TV sous-titré, mes livres de Keigo, ma recherche d’emploi, c’était toute ma vie.

  • Pas de sortie,
  • pas de chat,
  • pas d’amis,

j’étais FOCUS sur une chose, trouver un emploi et c’est tout.

Apres… je pourrais sortir, rigoler, voir mes potes, squatter, etc…
Mais avant ça, je devais passer par la DMZ (Zone Démilitarisé).

La question pour moi était simple :

Qu’est-ce que tu veux ?

Manger du riz 100 jours et ensuite taper le resto tous les jours au Japon jusqu’à la fin de t’as vie ?

Ou manger au resto tous les jours, et 10 jours plus tard, taper dans les poubelles avant de se retrouver à la rue, puis d’être interdit de Japon a vie pour une connerie ?…

Je n’avais pas le choix.

Quand vous n’avez pas le choix, il y a des choses qui deviennent beaucoup plus facile à faire. Vous avez les idées beaucoup plus claires, vos priorités sont prédéfinies par la survie.

Résultat, quand je suis revenu à fond dans la recherche d’emploi.
Je n’avais aucun problème à contacter les recruteurs TOUS LES JOURS.
Je n’avais aucun problème à relancer les anciens contacts.
Je n’avais aucun problème à faire tout ce qui était en mon pouvoir pour survivre.

Eventuellement, ça a payé. Assez bizarrement d’ailleurs, ou coup du sort, je ne sais pas. C’est la première personne, celle qui m’avait détruite à mon premier entretien au Japon, qui m’a proposé l’emploi que j’ai décroché au final. Emploi que j’occupe toujours… 8 ans plus tard…

La barre des 100 euros restant franchis… j’ai pris toutes les meishi (carte de business) que j’avais. Et j’ai appelé tous les numéros un par un, même ceux que je ne voulais pas…

J’avais bien bossé mon Keigo, ce qui fit forte impression sur les recruteurs qui m’avait rembarré quelques semaines ou mois plus tôt. Certains dont la dame en question me donnèrent une nouvelle chance, que j’ai pu saisir.

Au final, je n’étais définitivement pas le meilleur candidat, le plus qualifié ou le meilleur en japonais. J’étais probablement le plus nul. Mais celui qui mettait le plus d’efforts et qui avait fait le plus de progrès. (Ce n’était que feu de paille, mais c’était suffisant pour ce que je voulais faire).

Ce que j’aimerai que vous retirez de cet article.
C’est que vous ne savez pas par ou viendra votre chance.
En conséquence, frapper à toutes les portes, même celles que vous avez ferme, ou qui vous ont été ferme avant. Vous n’avez RIEN à perdre.

Je sais que ça fait peur, on se pose plein de question. Je suis passe par là.
On se demande si on sera à la hauteur. On se demande si son japonais ou même son anglais sera assez bon. Quand on avait des mauvaises notes à l’école en langue, on a encore plus le syndrome de l’imposteur, et on se demande combien de temps avant qu’on soit démasqué…

Mais vous devez être le premier à y croire. A croire en votre chance, en votre travail, en vos efforts. Une fois que vous croyez en vos ambitions, vous devez être discipliné. Et par discipline, ce n’est pas un truc complique, a la mord moi le nœud ou vous vous transformer en robot. C’est tout simplement, soutenir vos ambitions par vos actes. C’est tout.

Vous dites un truc, vous avez une ambition, soutenez-la. Faites ce que vous devez faire pour qu’elle devienne réalité.

Si vous faites ça, vous allez trouver.

Je pourrais élaborer en vous disant qu’il faut préparer l’entretien consciemment, préparer un petit argumentaire pour les 2 premières minutes, répétez-le devant la glace, faites des recherches sur l’entreprise, avoir un jolie costume sombre, une chemise blanche et une cravate de couleur tout sauf noir. Mais tout ça, vous le savez déjà, ce ne sont que des tactiques.

Les tactiques, ça vous font gagner certaines batailles, mais pas la guerre.
Pour gagner la guerre, vous avez besoin d’une stratégie et d’une bonne philosophie.

Et la stratégie, elle est simple,
1. Créer le plus d’opportunités possible,
2. aller aux plus d’entretiens possible.
3. apprendre de chacune d’entre elle, jusqu’à réussir à trouver un emploi.

Vous devrez être à la fois vif, et patient.

Vif pour répondre aux annonces, aux emails et aux coups de téléphones. Et patient, car vous ne trouverez pas au premier entretien, vous devrez aligner un certain nombre avant que ça paie.

Plus vous irez aux entretiens, pour vous serrer immuniser contre le stress et la peur. Vous saurez comment vous présenter, vous saurez comment répondre aux questions de façon naturelle, vous saurez ce que vous ne saviez pas au tout premier… C’est comme ça que vous obtiendrez votre job.

Vous n’avez pas besoin de réussir tous vos entretiens. Vous devez en réussir UN seul (ou plusieurs mais vous n’avez besoin que d’une seule boite), celui ou on vous dira, on vous prend. Vous pouvez commencer quand ?

Les chiffres sont de votre côté, le Japon est sur une pente qui va surement faire mal à l’économie japonaise s’il n’y a pas assez d’actif pour payer les retraites.

Quelles que soient les politiques migratoires du Japon, il n’y a pas trop d’options qui s’ouvrent au pays. D’une manière ou d’une autre…

https://www.populationpyramid.net/japan/2018/

  • Si vous êtes vif et patient,
  • Si vous parlez un minimum la langue pour passer vos entretiens et
  • êtes dans un secteur en forte demande,
    Vous allez trouver.

Peace & Action
(。•̀ᴗ-)و ✧

Wilde.


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