Le japonais n’est pas une langue difficile à parler. Vous n’avez pas besoin d’être un génie ou avoir la bosse des langues pour apprendre à parler japonais. Le vrai problème du japonais pour les francophones, ce n’est pas parler mais lire et écrire. Mais là encore c’est une excuse de plus pour ne pas passer à l’action.
La vérité c’est que parler japonais est assez facile lorsqu’on sait par où commencer.
Aucune langue n’est plus difficile qu’une autre
Pour appuyer cette affirmation, je pars du principe qu’en tant qu’être humain nous naissons tous plus ou moins égaux en termes de capacité intellectuel. Il n’y a aucune raison que les Suédois soient plus intelligent que les Finlandais, que les chinois soient plus intelligent que les thaïlandais etc…
Par conséquent, il n’y a aucune raison qui justifiera qu’une langue soit plus difficile qu’une autre. Après tout, dans tous les pays du monde il faut 12 années pour attendre l’université.
La seule chose qui change c’est le point d’inflexion de la difficulté.
Le français est facile à écrire, il utilise un alphabet de 26 caractères extrêmement facile à mémoriser. Mais sa grammaire et sa lecture avec ses liaisons, ses déterminants, ses accords en genre et en nombres ses règles et leurs exceptions sont un vrai casse-tête (je ne me plains pas je fais le constat lol !).
Ainsi les difficultés du français pour un étranger sont la grammaire et pour certain comme les japonais la prononciation et la lecture.
En comparaison, le japonais est compliquer à écrire et surtout à lire. Tous ces kanjis et leurs différentes lectures ON et Kun rendent sont apprentissage fastidieux. Pour compenser, le japonais parler est lui beaucoup plus simple que le français et à mon gout encore plus simple que l’anglais. Parler japonais est donc facilement abordable et assimilable pour toute personne qui parle français.
Ainsi les difficultés du japonais pour un francophone sont les kanjis et leurs différentes lectures.
Pour ajouter un autre élément de comparaison, le chinois lui est fastidieux à apprendre, par le nombre de caractère quasi illimité. Mais à la différence du japonais les caractères non qu’une seule prononciation. La lecture est ainsi rendu plus simple qu’en japonais. En revanche la grammaire du chinois est encore plus simple que la grammaire japonaise. Le seul revers à cela c’est la barrière d’entrée que sont les tons et la prononciation quasi impossible à acquérir tout seul. Mais une fois la prononciation acquise il devient facile d’apprendre à parler chinois.
Ainsi les difficultés du chinois pour un francophone sont la mémorisation des caractères et la prononciation.
Pour apprendre le japonais plus vite, il sera donc beaucoup plus efficace de chercher à parler d’abord et écrire et lire ensuite. Car c’est plus facile, plus rapide, plus gratifiant, plus utile et plus motivant pour apprendre à lire et écrire ensuite. Malheureusement la majorité des gens est piégé dès le départ dans les kanjis.
Parce que le but de la plupart des écoles et institution n’est pas de vous faire parler japonais pour trouver un emploi au Japon. Leurs objectifs c’est de vous faire lire le Nikkei, le Asashi ou le Yomiuri Shinbum…
Pourquoi apprenez-vous le japonais ?
Si votre objectif n’est pas de lire le Nikkei ou tous autres journaux japonais, pourquoi apprenez-vous les japonais ? Tourisme ? Passion ? Manga ? Anime ? Promotion ? Expatriation ? Emploi au Japon ?
Il est important de connaitre cette raison avant de commencer votre apprentissage. En fonction de cet objectif vous pourrez déterminer si cette méthode traditionnelle vous convient. Dans tous les cas, il vous faut savoir qu’il existe une autre voie. Et que cette voie est beaucoup plus simple et rapide si vous cherchez à communiquer pour trouver un emploi au Japon…
Gratter des kanjis c’est bien, mais parler c’est mieux.
Savoir-faire de jolies calligraphies, pouvoir lire les journaux japonais, c’est sympa et ça peut être utile. Mais si vos connaissances sont limitées aux kanjis et à la compréhension du japonais laissez-moi vous dire. Vous êtes foutu au Japon.
Connaitre les kanjis et avoir lu et finis tous les Minna no nihongo ne garantit absolument pas de savoir parler japonais. Ce n’est malheureusement pas la priorité lorsque vous n’êtes pas au Japon. Les gens ont toujours l’air de s’attarder sur les 80% du japonais qui ne donne que 20% des résultats (c’était mon cas au début). En se concentrant un temps sur l’oral vous serrez en mesure de discuter, trouver des amis, faire des contacts, communiquer, vendre, passer des entretiens, travailler, gagnez votre vie au Japon…
Réfléchissez un instant, un japonais qui vient en France sachant écrire le français parfaitement, mais ne sachant pas s’exprimer il à droit a quoi ? Rien. Il ne peut faire que de la traduction c’est tout. Même faire un petit boulot sera compliqué…ne sachant pas s’exprimer. Alors s’il parlait français (même sans savoir l’écrire) il aurait en quelque sorte les 20% qui donnent 80% des résultats.
Et pourtant c’est exactement cette même démarche que nous adoptons lorsque nous apprenons le japonais. Quand on apprend une langue on veut tout apprendre en même temps. On veut savoir écrire, lire et parler. Ce n’est pas vraiment de notre faute. C’est comme ça qu’on a appris à l’école. Mais est-ce vraiment la meilleure approche ? Comment ça se passe dans la nature ? Hors des manuels et du système scolaire ?
Comment nous apprenons tous les langues ?
Pour apprendre n’importe qu’elle langue il vous faut (1) des parents qui parlent la langue et/ou (2) avoir une exposition suffisante et qui s’inscrit dans la durée.
Lorsque qu’une seul de ces deux conditions est présente, nous sommes TOUS capables d’assimiler n’importe quel langue aussi compliquer à prononcer soit-elle (ce qui n’est pas le cas pour le japonais d’un point de vue francophone).
Enfant, nous apprenons d’abord à parler avant d’écrire. Un enfant parle déjà couramment une langue vers l’âge de 3, 4 ans, parfois même plus tôt.
Vous n’avez pas besoin de lui apprendre les règles de grammaire, les exceptions et toutes ces structures complexes. Il comprend, il répond et converse sans avoir ouvert un seul livre ou manuel. Tous cela est possible grâce à son exposition et à ses parents. C’est exactement ce qu’il nous faut.
S’exposer le plus possible à la langue
Si vous êtes sur ce site c’est probablement que vous n’avez pas de parents japonais. Donc on va mettre cette option de côté et commencer par l’exposition à la langue.
Vous avez probablement déjà tout ce qu’il vous faut. Entre les dramas, bangumis (programme de TV japonais), mangas, animes, jeux vidéo, les musiques (JPOP, JROCK, etc…) le choix est large.
Tous ce que vous avez à faire c’est de décider d’un medium et vous immergez régulièrement dedans. Les langues sont intimement liées à la musicalité. Même si vous ne saisissez pas tout le sens des mots et des phrases, votre oreille elle s’habituera aux sons, aux silences, à la syntaxe, aux intonations et aux mots qui reviennent le plus souvent.
C’est ce que les linguistes appellent l’INPUT (désolé je ne connais pas le terme français, on peut traduire ça par ENTRÉE mais bon… pas terrible comme traduction). C’est la phase d’apprentissage ou vous emmagasinez comme une éponge les informations.
Plus vous passerez de temps sur cette étape et plus vous serez opérationnel et réactif lorsqu’il s’agira de passer a l’OUTPUT (sortie..). Il s’agira alors de ressortir ce que vous avez mémorisé et assimiler. J’y reviens dans un instant. Mais avant ça, il y a un élément ou plutôt un paramètre qui peut décupler votre vitesse d’apprentissage par 10…
Trouver un ou des mentors en lieu et place de vos parents
L’un des éléments les plus importants dans l’acquisition d’une langue, c’est le rôle des parents. Et en particulier le rôle que joue la mère (de par son exposition bien plus prolonger avec ses enfants que le père). Autrement dit vous n’avez pas besoin de 2 ou 3 mentors mais un seul suffit amplement à abattre la tâche.
Alors qu’est-ce que j’entends par mentor en japonais ?
J’en parlais sous couvert déjà ici.C’est tout simplement quelqu’un qui a déjà fait ce que vous essayez de faire (parler japonais). Cette personne vous aidera lors de vos rencontres, discussions, fêtes et autres événements avec des japonais. Il ou elle, vous aidera à mieux comprendre certain mots ou phrases que vous n’avez pas compris. Peut importe sa nationalité (Français, Japonais ou Pakistanais,…) ce qui compte c’est son niveau de langue lui permettant de vous aider à progresser rapidement.
En plus de son rôle d’interprète, il vous donnera l’exemple concret d’un objectif réalisable et atteignable avec une certaine dose de travail et d’exposition à la langue. Parler japonais ne sera plus quelque chose réservé à une élite ou certaine catégorie d’étudiant. Ce ne sera plus quelque chose d’éloigner mais ce sera votre quotidien. Si d’autres ont réussi alors pourquoi pas vous ?
Parler ou mourir (muet comme une carpe)
Le dernier élément c’est bien évidemment la pratique dit l’OUTPUT (pour les linguistes). Si vous ne parlez pas, vous vous risquez de mourir muet. Pour apprendre n’importe quel langue, écrire ne sert à rien et écouter ne suffit pas, il faut PARLER.
Que vous soyez nul, que vous ne connaissez rien à la langue tout le monde s’en fou. Ce qui compte c’est d’utiliser les muscles de sa face, ses cordes vocal et de mettre tout ça en cœur pour s’exprimer. Même si c’est pour dire des conneries, ou répéter comme un perroquet ce que dit votre interlocuteur c’est mieux que de rester muet à créer la phrase parfaite dans sa tête et à ne jamais rien sortir de peur de faire des erreurs.
Faire des fautes, bégayer, perdre ses mots, oublier du vocabulaire fait partie du processus. Vous ne pouvez pas y échapper, alors pourquoi attendre d’être parfaitement bilingue avant de sortir une phrase de la bouche ?
Une fois que vous serez prêt à faire des fautes, à les corriger et à recommencer ce processus vous avancerez à une vitesse folle. En plus, vous serez 100 fois plus confiant que celui qui attend d’être parfait ou de connaitre 1000 kanjis avant d’apprendre à parler correctement (en général ces personnes ne finissent jamais pas parler au final… ). Ils deviennent des Kanji Freaks, ils s’amusent avec se moque de ceux qui ne maîtrisent pas les Kanji mais quand il s’agit de parler ou de s’exprimer on ne les entend plus…
Une dernière chose sur l’OUTPUT, faites marcher votre imagination, votre créativité. Créer des phrases ou des bouts de phrases avec ce que vous connaissez déjà même si c’est faux. Cela vous permettra de multiplier encore plus votre habilité à communiquer. Si vous ne vous croyez pas très créatif, rassurez-vous cela viendra tout seul, avec le temps.
Conclusion : 3 étapes simples pour passer à l’action
Pour parler japonais il vous faut :
1- Ecouter (et voir)
2- Avoir un mentor en japonais (qui maîtrise le japonais mieux que vous)
3- Parler, parler, parler, parler…
Maintenant au boulot,
Wilde
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Merci beaucoup pour cette astuce !! Ça fait des mois que j’essaye d’avoir une base de conversation pour pouvoir communiquer avec ma famille d’accueil quand je partirais cet été mais rien ne rentrait… Je pense que ce sera plus facile en apprenant ainsi (écouter/parler) et surtout plus utile sur place. ^^